Histoire de la ville

À l'entrée du Mont-aux-Malades s'élèvent les ruines de l'église Saint-Jacques (1130-1135) ; plus au nord, sur le plateau, l'église Notre-Dame-de-Miséricorde dresse son pignon d'ardoises et de hautes verrières (1970) : entre ces deux périodes s'inscrit toute l'histoire de Mont-Saint-Aignan.

Patrimoine

La première trace de vie sociale organisée sur le territoire de la commune remonte aux premières années du XIIe siècle, à l'époque de la construction du prieuré de Saint-Jacques qui allait devenir la plus importante léproserie de la région. Les noms de Mont-aux-Malades et Maladerie datent de cette époque puisque ces axes reliaient Rouen à la léproserie. Celle-ci prospérant, le premier territoire habité tourné vers Rouen prend place autour d'elle.

La naissance de Mont-Saint-Aignan

En 1819, une ordonnance royale réunit en une seule commune les deux paroisses du Mont-aux-Malades et de Saint-Aignan : Mont-Saint-Aignan est née. Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune connait une première évolution. Sa vocation résidentielle s'affirme notamment du côté du quartier Saint-André. Celui-ci voit s'implanter très rapidement des villas et des immeubles dans la continuité de Rouen.

Le tissage du coton fournit un appoint appréciable complémentaire au travail de la terre. L'industrialisation ne gagne pas les hauteurs ; s'ajoute à cela le handicap de la topographie, l'accès au plateau étant difficile en raison de la déclivité. C'est ainsi que Mont-Saint-Aignan a conservé, jusqu'à la seconde guerre mondiale, une dominante résidentielle, l'urbanisation du quartier Saint-André et des collines le surplombant lui conférant une vocation naturelle.

En pleine évolution depuis 80 ans

Après la Libération, la vie de la commune s'inscrit délibérément dans le grand mouvement d'urbanisation rapide des plateaux nord de l'agglomération rouennaise. Le besoin d'espace et de logement provoque un doublement rapide de la population.

À mesure qu'apparaissent les logements, une vigoureuse politique d'équipements publics est menée : équipements scolaires, centre sportif et piscine, centre culturel, parc de loisirs, centre commercial, zone d'activités tertiaires... La construction d'un nouvel hôtel de Ville, en 1975, et le déplacement de l'ancien cimetière du Mont-aux-Malades symbolisent le changement profond d'une commune rurale en une commune urbaine.

Aujourd'hui, Mont-Saint-Aignan compte plus de 20 000 habitants auxquels s'ajoutent 22 000 étudiants répartis entre le campus universitaire et les grandes écoles. La Ville est reconnue pour la qualité de son cadre de vie lié notamment aux nombreux équipements (crèches, écoles, équipements sportifs et culturels...) et aux espaces verts. Elle compte un parc d'activités important qui abrite de nombreuses entreprises et le centre hospitalier du Belvédère, première maternité de la région, qui appuient sa réputation dans la région.

Un peu de lecture…

À l'occasion du bicentenaire, un livre retraçant les 200 ans d'histoire de la Ville est paru de l'historien Loïc Vadelorge : Mont-Saint-Aignan, 1819-2019 ; comment devient-on une ville ?

Un ouvrage qui fait écho aux nombreuses autres histoires écrites sur Mont-Saint-Aignan :

  • Mont-Saint-Aignan, naissance d’une ville, paru en 2011 aux éditions des Falaises, de Claude Boudin et Patrice Macqueron, comprend de nombreuses photographies d’époque ;
  • La revue Études normandes a consacré un numéro à l’histoire du quartier Saint-André, en 2010 ;
  • Un chapitre est consacré à Mont-Saint-Aignan dans Les Communes de l’agglomération de Rouen de Guy Pessiot, paru en 2007 aux éditions des Falaises ;
  • Mont-Saint-Aignan à la Belle Époque, aussi de Claude Boudin et Patrice Macqueron, est paru aux éditions MIL en 1989 ;
  • Mont-Saint-Aignan hier aujourd’hui est le premier ouvrage historique consacré à la commune, paru en 1982 aux éditions MIL, par Ph. Deschamps et F.-J. Gay ;
  • Le CAUE 76 a édité des cahiers de recommandation qui abordent de nombreux aspects historiques sur l’urbanisme et l'architecture, dans les quartiers du Plateau, Saint-André et du Village.
  • Cahier de recommandations du quartier du Plateau PDF - 37 pages - 14,93 Mo Télécharger
  • Cahier de recommandations du quartier Saint-André PDF - 37 pages - 4,33 Mo Télécharger
  • Cahier de recommandations du quartier du Village PDF - 64 pages - 12,22 Mo Télécharger